+5% pour les aides, +20% pour les dépenses... vous trouvez ça normal?

+5% pour les aides, +20% pour les dépenses...
vous trouvez ça normal?

La rentrée 2005 s’annonce difficile pour les étudiants. Comme chaque année, le gouvernement a annoncé à la veille des vacances les revalorisations des différents frais obligatoires à débourser par les étudiants, ainsi que celles des aides versées aux étudiants.

Les choix effectués pour cette année 2005-2006, ne peuvent qu’accroître les difficultés sociales rencontrées par les étudiants. Au mois de juillet dernier, le cumul des différentes augmentations représentaient une hausse de 5.6% des dépenses réalisées par les étudiants, quand dans le même temps le gouvernement annonce une revalorisation des aides (Bourses et allocations d’études) de seulement 1.5%. Ces choix augurent une rentrée particulièrement difficile, signifiant une très forte baisse du pouvoir d’achat des étudiants et une précarisation accrue.

Après une enquête que nous avons réalisée sur les 10 dernières années, nous pouvons observer que la situation que vivent les étudiants en cette rentrée est loin d’être une exception. Si cette dernière se révèle particulièrement difficile du fait des augmentations exceptionnelles imposées par le gouvernement, elles reflètent une même politique depuis de nombreuses années.

Sur 5 ans: dépenses +20%, aides +5%
Sur une période de 5 ans, les aides attribuées aux étudiants ont été augmentées de 5%, or sur la même période le montant des dépenses obligatoires pour les étudiants ont augmenté elles de 20%. Sur 10 ans, l’augmentation des dépenses s’élève à 33.5%, quand celles des aides atteint seulement 21.5%.

L’enquête que nous publions aujourd’hui nous confirme que depuis de nombreuses années, les choix des gouvernements successifs ne se sont pas montrés à la hauteur des besoins et des attentes des étudiants.

Cette absence de volonté de la part des pouvoirs publics a mis les étudiants dans des situations de précarité insupportables, ayant comme première conséquence une augmentation du salariat étudiant (voir sondage CSA/UNEF janvier 2005).

La crise que subissent les étudiants en cette rentrée 2005 est le résultat des augmentations d’une très grande ampleur du coût de la vie étudiante décidée par le Gouvernement pour cette nouvelle année, combiné aux politiques successives de ces 10 dernières années.

Face à cette situation préoccupante, il est nécessaire que les pouvoirs publics réagissent de manière rapide à la crise que subissent les étudiants aujourd’hui. C’est pourquoi nous demandons la mise en place d’un plan d’urgence pour cette rentrée:

> Les aides sociales doivent être revalorisées en fonction des besoins réels des étudiants.
> La difficulté de se loger est le premier facteur de précarité pour les étudiants. Nous demandons que les aides au logement soient réévaluées immédiatement pour permettre à chacun de faire face à l’augmentation continue des loyers.
>Les logements vides doivent être réquisitionnés, comme le permet la loi, afin de répondre aux besoins.
> Le système d’aide sociale doit être ouvert à tous les étudiants de l’enseignement supérieur français sans distinction de nationalité. De plus la législation doit autoriser de nouveau les étudiants étrangers à travailler 20h par semaine.
>Les frais d’inscription illégaux demandés par 60% des universités doivent être supprimés et remboursés aux étudiants.
> Le demi-tarif étudiant dans les transports doit être étendu à tous les réseaux de transports en commun en France.

les tracts de l'UNEF :

tract_rentrée_2005_1.pdf
tract_rentrée_2005_2.pdf